La société GlioCure oeuvre dans le développement de médicaments spécialisés en neuro-oncologie. Elle travaille sur deux produits qui visent à lutter contre les tumeurs cérébrales pédiatriques.
Si le mois de septembre est consacré à la lutte contre les cancers pédiatriques, celui de mai vise à sensibiliser, promouvoir la recherche et soutenir les personnes touchées par les tumeurs cérébrales, et notamment pédiatriques. Un sujet que connaît bien l’entreprise angevine GlioCure, spécialisée dans le développement de médicaments en neuro-oncologie.
« Aujourd’hui,précise son PDG, Louis-Marie Bachelot lors d’un point presse, le Gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC) est la tumeur cérébrale la plus fréquente et la plus agressive chez l’enfant. Il n’existe pas de traitement et, malheureusement, le dénouement est connu. La survie médiane est de neuf mois. »
Deux associations locales – des Ballons pour grandir à Saint-Aubin-de-Luigné et la Chevauchée Arc-en-ciel à Chambretaud (Vendée) – ont décidé d’apporter leur écot, à hauteur de 24 000 €, à la lutte contre les cancers pédiatriques du système nerveux. « Nous leur avons proposé un projet de recherche et développement visant à réaliser une première évaluation du potentiel thérapeutique de deux produits pour lutter contre ces cancers », poursuit Louis-Marie Bachelot.
« Notre fille Juline avait 14 ans. Elle est décédée en juillet 2020 des suites d’un GITC, témoigne Aurélie Chiron, présidente de la Chevauchée Arc-en-ciel. Peu de temps avant, elle nous avait confié que si un vaccin contre le Covid-19 avait été trouvé, on finirait par avoir une solution pour les GITC. Il faut absolument faire avancer la recherche pour nos enfants. » Tous les ans, en France, une cinquantaine d’entre eux décèdent de cette tumeur.
« Ce don, complète Mickaël Gaudicheau, président de des Ballons pour grandir, est pour nous l’espoir que chaque famille entende les médecins leur dire : c’est une annonce difficile mais nous avons la possibilité de guérir votre enfant », ajoute Mickaël Gaudicheau.
Aujourd’hui, si la guérison des GITC est encore loin, Louis-Marie Bachelot indique que des essais cliniques « sont en cours à l’international, mais la recherche médicale réclame beaucoup d’argent, de temps et d’énergie. Pour le moment, être efficace veut dire gagner du temps de vie pour ces enfants malades ».
Si la première évaluation du potentiel thérapeutique des deux produits sur lesquels travaille GlioCure est « concluante », l’entreprise poursuivra son projet en collaboration avec l’équipe Mircade (Méthodes et innovations pour la recherche sur les cancers de l’enfant) de l’Unité Inserm U1312 de Bordeaux (Gironde).
Vincent COTINAT