Hébergée au sein de l’Institut de biologie en santé à Angers, Gliocure bénéficiera de locaux, de la présence de l’équipe académique Mint (CNRS-Inserm-UA) dont elle est issue et d'équipements pour la R&D. (© AIA associés)
Positionnée sur les maladies affectant les cellules gliales, essentielles au bon fonctionnement des neurones et du cerveau, Gliocure modifie quelque peu sa stratégie en élargissant le spectre des indications thérapeutiques de son peptide anti-tumoral et neuroprotecteur GC01. Tout en restant mobilisée sur le développement à terme d’un médicament contre le glioblastome, une tumeur agressive du cerveau, la jeune pousse biotechnologique angevine va s’intéresser à d’autres tumeurs où « notre cible biologique est surexprimée », confie Louis-Marie Bachelot, l’un des trois dirigeants-fondateurs. Parmi les pistes mentionnées figurent les tumeurs cérébrales de l’enfant. Ce virage résulte d’échanges avec des investisseurs potentiels contactés pour participer à une levée d’amorçage de 400 k€ : tout en manifestant leur intérêt, ils s’inquiètent de voir l’entreprise se concentrer sur le seul glioblastome alors que par le passé, des tentatives d’autres équipes sur le sujet ont échoué.
HÉBERGÉE PAR L'UNIVERSITÉ D'ANGERS
Dans l’attente, Gliocure va procéder à une augmentation de capital inférieure à 100 k€ auprès de particuliers pour faire face à ses besoins de financement. Et les travaux de recherche vont se poursuivre au sein de l’université d’Angers avec qui elle signe le « charte d’accueil des start-up ». Premier contrat d’hébergement de ce type, la société disposera de locaux au sein de l’Institut de biologie en santé ainsi que d’un accès, « à des conditions préférentielles », à l’ensemble des plateaux et plates-formes de l’université. La valeur de ces moyens matériels est estimée à 100 k€ dont le montant sera remboursé ou transformé en parts sociales de l’entreprise.
Jacques LE BRIGAND