Le glioblastome, Glioblastome Multiforme (GBM) ou gliome de grade 4 , fait partie de la famille des gliomes, des tumeurs cérébrales qui touchent les cellules gliales.
Ces cellules forment l'environnement des neurones avec un rôle de soutien et de protection du tissu nerveux et représentent la moitié du volume cérébral.
Le glioblastome est la tumeur du cerveau à la fois la plus fréquente et la plus agressive.
Avec une incidence de 2 à 5 cas pour 100.000 personnes en Amérique du Nord et en Europe, le glioblastome représente plus de 50% des tumeurs primitives malignes du cerveau mais demeure malgré tout une maladie rare. Le nombre de nouveaux cas de glioblastomes par an peut ainsi être estimé à environ 250.000 au niveau mondial, avec une sur-incidence dans les populations caucasiennes et une légère progression anticipée dans les années à venir en raison du vieillissement de la population. C'est également la tumeur du cerveau la plus agressive avec une survie médiane de quatorze à seize mois et un taux de survie global de 3% à cinq ans avec les traitements de référence. Environ 200.000 personnes meurent ainsi chaque année d'un glioblastome dans le monde dont près de 15.000 en Europe et 9.000 aux Etats-Unis.
L'arsenal thérapeutique actuel est donc fortement décrié par les cliniciens spécialistes de la maladie (neuro-chirurgiens, neuro-oncologues et radiothérapeutes) en raison de la faible efficacité des produits autorisés sur cette indication. Le besoin médical est à cet égard particulièrement fort pour un traitement local permettant d'agir concomitamment à la chirurgie, sans attendre le début de la radiothérapie qui n'intervient que quatre à six semaines après la résection de la tumeur.
Le traitement standard du glioblastome du glioblastome actuel consiste en une résection maximale de la tumeur dans 50% à 70% des cas selon les zones géographiques, avec adjonction ou non de pastilles de carmustine (Gliadel® Eisai/Arbor Pharmaceuticals) ou en une simple biopsie pour les tumeurs non opérables; suivie par la mise en œuvre du « protocole de Stupp » : radiothérapie puis chimiothérapie adjuvante – temozolomide (TMZ - Temodal® de Merck) – pendant six mois. Cette première ligne de traitement dont l’efficacité est variable selon le statut biologique des malades pour les gènes EGFRvIII et MGMT, et leur âge, n’empêche cependant pas la survenue d’une récidive quasi-systématique dans les 12 mois.
Les traitements de deuxième ligne sont plus variables. Si les deuxièmes résections sont rares hormis aux Etats-Unis, une nouvelle chimiothérapie avec un produit cytostatique de la famille des nutroso-urées, comme la Lomustine (CeeNU®/Belustine de BMS/Prostrakan) ou la Carmustine (BiCNU®de BMS), est généralement prescrite en association avec l'anti-angiogénique bevacizumab (Avastin® de Roche). Cette deuxième ligne de traitement permet un allongement de la durée de vie sans symptômes mais ne modifie pas la survie globale de manière significative.
Au-delà de ces traitements déjà commercialisés, les malades peuvent bénéficier de traitements expérimentaux prometteurs dans le cadre d'essais cliniques